L’expérience de Noémie von Meiss à Berlin !

Salut à tous,

_Aujourd’hui  je vais vous raconter ma première expérience avec EF “education first”._Récemment j’ai eu l’opportunité de faire mes valises pour une semaine à Berlin en partenariat avec EF suisse. Et voici mon récit…

Journal de bord

Après avoir réservé mon vol et avoir reçu toutes les informations de pré-départ, me voilà seule, une valise dans la main et mon passeport dans l’autre. Les papillons dans le ventre et les yeux pleins de rêves. Je m’apprêtais à vivre une semaine dans l’inconnu total. Dans les airs, au dessus de la tempête, un bébé au fond de l’avion pleurait et les passagers s’affolaient à chaque trou d’air. Mais rien ne détournait mon attention, mis à part ces doux nuages qui me faisaient penser à la cité des anges.

Arrivée sur la terre allemande, un chauffeur que nous nommerons “Fred” et un étudiant m’attendaient, un panneau “Noémie von Meiss” à la main et un énorme sourire aux lèvres. Impatiente de découvrir la culture et la ville allemande, je sautais alors dans la voiture. Une mercedes s’il vous plait. Dans ce van grand luxe et confortable, j’ai fait connaissance de cet étudiant français venu pour une semaine tout comme moi. Kim, un étudiant fort sympathique aux valeurs et coutumes déjà si différentes que dépaysantes. L’ouverture aux autres, c’est magique. Les minutes passaient et la ville défilait sous mes yeux attentifs de ne rien manquer : “le mur, whahou, les graffitis, la tour,..” tout était excitant, même les passants et leur style atypique.

Arrivée devant la résidence Schön Haus Hotel Appartement, Fred dépose mes valises et m’indique l’entrée. “Bon séjour madame von Meiss, on se voit samedi pour votre retour !” Prise de cours, je n’ai pas eu le temps de lui répondre. Est-ce moi ou les gens étaient si bienveillants ici? Pas le temps de réfléchir, je voulais voir mon appartement, et rencontrer ma colocataire.

Accueillie chaleureusement par les responsables EF de la résidence, ceux-ci ont pris le temps d’expliquer toutes les consignes, règles de la résidences et autres informations pour le premier jour de cours. Sans oublier qu’ils m’ont également pris en photo : ta magnifique petite bouille après tout ce trajet, pour (et oui l’ai-je appris plus tard) ta photo d’étudiante (pouce en l’air!).

Accompagnée jusqu’à l’appartement, au 4ème et tout dernier étage, sur la porte d’entrée était écrit “Hier wohnen Leila & Noémie“. Un détail d’accueil peut être, mais c’est exactement les détails qui font la différence.

La responsable me fait visiter l’appartement, un grand 3 pièces. Deux chambres doubles, un grand salon – salle à manger – cuisine ouverte, et une toilette. Du parquet, des hauts plafonds et un balcon. Quelle chance. Tout était super ordonné : tu as ta vaisselles, ton linge, ton armoire et ton lit. C’était non seulement pratique mais cela permettait aussi aux étudiants d’être responsable de leurs propres affaires. Ma colocataire était déjà installée. Depuis plus d’un mois. UN MOIS! Mais elle n’était pas présente à mon arrivée.

J’ai appris au cours de mon séjour qu’EF Berlin allait changer de lieu pour la résidence : des chambres individuelles, avec cuisine et wc. Et évidemment, il y aura toujours la possibilité d’être dans une famille d’accueil.

Quelques instants après le départ de la responsable, me voilà seule dans ce grand appartement. La première chose que j’ai fait c’est d’entrer mes identifiants pour le wifi. Pas étonnant vous me direz. Puis j’ai inspiré un grand coup, avant de m’attaquer à défaire ma valise. J’avais le reste de l’après-midi pour moi, je n’avais absolument rien mangé. Mon ventre criait famine. Après une bonne douche chaude, j’ai sauté dans mes baskets et je suis partie à l’aventure. La première chose à faire était de situer la résidence par rapport à n’importe quelle destination que j’allais prendre. Je me trouvais à Berlin Mitte. Bien au centre. J’ai marché. Pendant bien une heure, je me suis laissée mener par mon instinct mais aussi par l’afflux de gens. Par hasard, une épicerie était ouverte, oui c’était bien un dimanche comme ceux qu’on a en Suisse, où rien n’est vraiment ouvert. Quelques provisions après, j’en ai profité pour repérer les shops que je souhaitais aller visiter dans mes temps libres.

De retour à la résidence, j’ai fait connaissance avec ma colocataire Leila, peu bavarde et plutôt timide. J’ai pris le temps de manger avant de plonger dans un sommeil profond. Je devais me réveiller relativement tôt lundi matin, rendez-vous à 8h15 en bas de la résidence.

Lundi 8h15, la responsable EF attendait tous les nouveaux étudiants pour les conduire à l’école. Pour le premier jour, elle était présente pour indiquer le chemin, le métro et le ticket qu’il fallait prendre. Arrivée à l’école après environ 25 mn de trajet, le directeur de l’école était impatient de rencontrer ses nouveaux élèves. Un test puis une longue présentation sur l’école, les activités et la ville après, une responsable nous a distribué nos horaires et nous a emmené faire un tour de quartier avant de nous laisser partir manger. Où manger lorsqu’on a seulement 40mn de pause? Un couple sympathique tenant un petit restaurant à 5mn à pied de l’école était le lieu de rendez-vous de tous les étudiants EF. Le “Back & Cafe Flott” proposait une variété de plats, aussi végétariens et dans des tarifs raisonnables. Me voilà accompagnées de mes acolytes aussi nouveaux que moi pour déguster un plat de spaghettis.

Le premier cours commençait l’après-midi même et était facultatif. Cet après-midi là, je découvrais avec stupéfaction la pédagogie allemande et les outils mis à disposition des enseignants et des étudiants. Des iPads, des ordinateurs, des tableaux interactifs, de bons vieux livres et une cafétéria avec quoi? Un espace starbucks (rêvais-je les yeux ouverts, moi grande fervante de caramel macchiato?). Mais il y avait aussi des espaces lounge, des bornes pour charger les téléphones et même une petite boutique pour acheter quelques accessoires EF.

La fin de cette première journée approchait et j’étais fatiguée, voir exténuée. C’était parce qu’il fallait se remettre dans le bain d’une langue seconde, parce que tout était nouveau et inconnu et, qu’il m’était impossible d’économiser mon énergie pour apprendre à connaitre les autres étudiants. De retour à la résidence après une petite virée shopping, je m’affalais sur mon lit individuel et m’endormais.

Mardi, sur mon programme personnel j’avais cours le matin (ni trop tard ni trop tôt, 9h c’était agréable). Mon enseignante principale était jeune, dynamique et passionnée. De la grammaire, puis des débats animés par une nouvelle enseignante. Des débats… Des débats frustrants parce que je ne parvenais pas toujours à trouver les mots pour exprimer mes idées et parce que toutes les cultures se mélangeaient, les valeurs et opinions des étudiants étaient si diversifiées. Une ouverture d’esprit? Ou peut être une confrontation d’opinions. C’était sans doute le cours le plus intéressant. Mais ce qui était génial, c’était de pouvoir voir mon évolution, ma progression au fil des jours, mon vocabulaire refaisait surface et j’étais plus à même de pouvoir exprimer mes pensées. Après quelques heures de cours, voilà pour moi l’heure de diner. Un centre commercial nommé “Postdamer Platz Arkaden” était à une petite dizaine de minutes à pied de l’école. Un mall dans lequel se mélangeaient boutiques souvenirs et restaurants, bars à bière et grands magasins, mais ce n’était pas le plus grand mall (celui à voir absolument se nomme : Mall of Berlin). Le ventre rempli, je m’éclipsais des autres étudiants pour aller poursuivre ma séance shopping. Berlin et ses fameuses boutiques vintage vous dites? Je ne pouvais pas manquer de passer des heures à flâner dans les rayons pour trouver quelques pièces uniques.

Mercredi, sur mon programme et comme on me l’avait préalablement spécifié “un jour sur deux le matin, l’autre l’après-midi“, j’avais donc cours “l’après-midi” ou plutôt à l’heure de midi. J’ai profité de cette matinée de congé pour dormir, me reposer des changements de langues et du voyages mais aussi d’une semaine exténuante la semaine précédente. Un café sur le balcon pour profiter des rayons de soleil de Berlin et me voilà parée pour affronter cette nouvelle journée de cours d’allemand.
Après les cours, à 17h, les responsables EF avaient convié les étudiants à l’immanquable “Stammtisch“, une sorte de “rendez-vous“, afin de découvrir des bars typiquement berlinois. Les étudiants devaient (après une bière) à tours de rôle, changer de place toutes les 5 mn. Une sorte de speed-dating. Un moyen de faire des rencontres? C’était exactement l’idée de cette activité. Mais le deal évidemment, c’était qu’il fallait parler allemand et seulement en allemand. Après avoir fait de multiples rencontres et avoir discuté avec tous les étudiants présents, mes acolytes et moi sortions manger au Vapiano. Si peu cher à Berlin et tellement bon, puis nous rentrions discuter à la résidence.

Jeudi, oh jeudi. Jeudi c’était sans doute la plus longue de mes journées. Une journée entière planifiée de cours d’allemand, un non stop 9h-17h (oui, évidemment il y avait des pauses!). Arrivée à 9h à l’école, on m’expliquait finalement qu’il s’agissait d’une matinée au musée et que plusieurs classes s’y rendaient. Excitée de découvrir quelque chose de nouveau à propos de cette ville, nous arrivions au “Deutsches Technikmuseum“. La plus belle surprise de cette matinée était de savoir que nous allions créer une page de journal (une affiche) à l’ancienne. Mais oui, avec l’impression lettre par lettre et la presse? Ca ne vous dit rien? Une expérience inoubliable, bien que le présentateur n’était pas très amical. Deux par deux, Hannah mon acolyte et moi répétions les gestes qu’on nous montrait. Chercher l’idée, choisir les lettres, placer les lettres, vérifier sur un miroir, bloquer les lettres, préparer la peinture, déposer la peinture, placer la feuille en papier, et rouler avec la presse. M’enfin, pas si compliqué mais tellement lent que je m’imaginais le temps que devait prendre à l’époque un livre à l’impression. Fières de nos affiches, nous rentrions à l’école pour suivre les cours de l’après-midi. Le soir même, nous allions découvrir d’autres bars berlinois aux alentours de la résidence, mais cette fois par nous même.

Vendredi, dernier jours de mon court séjour, j’avais cours le matin. Sur mon programme était écrit : “Graduierung“. Mais qu’est-ce que cela pouvait bien signifier? Après deux périodes de cours grammaire, le directeur qui, d’ailleurs offrait régulièrement des friandises aux étudiants à la sortie des cours et qui connaissait évidemment le prénom de tous ces étudiants, attendait quelques élèves pour qui le départ sonnait. Tel était mon cas ce jour là. Je devais partir Samedi matin, très tôt. Trop tot. D’ailleurs, comme le transfert jusqu’à l’aéroport de Berlin était organisé par EF, une responsable était venue me trouver quelques jours auparavant à la fin des cours pour me remettre un carton sur lequel il était écrit : ” Chère Noémie, ton départ en direction de l’aéroport est le 24 février à 3h40 (matin). Il faut que tu sois là à l’heure sur la Lothumstr. 28. Bon voyage“. C’était tellement rassurant et bienveillant de recevoir ce petit billet. A cet instant, je remarquais que ça faisait déjà une semaine que j’étais là, à Berlin. Je n’avais pas vu le temps passer.

Après avoir rempli un questionnaire concernant l’école EF Berlin, je m’apprêtais à me faire chapeauter. Je n’y avais jamais eu le droit, parce que ce n’est pas une coutume en Suisse, alors j’étais excitée de pouvoir porter ce petit chapeau. Il faut dire que l’école prend le temps de faire les choses bien. Un tapis rouge, un public, un discours, un papier certifiant ma venue à l’école et des poignées de mains après, j’étais fière de terminer cette semaine de cours d’allemand. Un dernier après-midi de libre pour profiter de me perdre dans la plus grande ville d’Europe, ses quartiers et ses monuments, je profitais de la dernière soirée pour faire ma valise malgré la soirée Bowling organisée par l’école. Ma valise qui n’était évidemment plus si vide.C’était sans doute une expérience enrichissante. Tant sur le plan humain que culturel. Ce que je retiens c’est les liens sociaux qui ont été faciles à créer ; les outils pédagogiques des classes si diversifiés ; les activités organisées ; la sympathie et la bienveillance des responsables et professeurs EF.